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Faut-il encore construire un budget?

Voici près de onze mois, à l’occasion du premier confinement qui débutait en France, nous communiquions sur les concepts de panique et de peur raisonnée appliquées au Risk Management.

Nous invitions en particulier les organisations à passer à l’action afin de contenir les réactions émotionnelles.

Près d’un an plus tard, force est de relever plusieurs constats :

  • La plupart des organisations publiques ou privées ont su, ou dû, s’adapter pour gérer leurs activités dont l’horizon s’est soudainement trouvé raccourci ;
  • Leurs personnels ont vu leur état d’esprit évoluer au fur et à mesure du temps, mélange de sentiments contradictoires induits par la nouveauté et la singularité de la situation rencontrée : inquiétude / curiosité, excitation / apathie, inaction / télétravail intensif ;
  • L’Etat Providence joue pleinement son rôle tout en étant contraint de mettre à l’arrêt des pans entiers de l’économie.

A l’aube d’un possible troisième confinement, la résilience finalement observée au cours de ces premiers mois touche ses limites, minée par un phénomène simple mais moralement dangereux : l’incertitude.

Au contact de ses clients, ESCAIM Consulting s’est interrogée dans ce contexte sur un exercice financier qui vise par essence à réduire le degré d’incertitude : la construction budgétaire.

La question générale posée est la suivante : faut-il maintenir la construction d’un budget dans le contexte actuel ?

Les raisons qui justifieraient de ne pas recourir à un process de construction budgétaire complet sont multiples et relèvent essentiellement du pragmatisme :

  • Une situation par essence non normative faussant la plupart des modèles existants (point mort, niveaux de marge et de rentabilité, consommation des ressources, …) ;
  • Un manque de visibilité à court terme jamais égalé ;
  • L’émergence de risques en trésorerie qui n’existaient potentiellement pas dans certains modèles économiques ou, paradoxalement, des effets d’aubaine induits par les systèmes d’accompagnement de l’Etat pour d’autres;
  • Un ratio temps de construction / fiabilité du modèle peu favorable;
  • Enfin, un process de construction budgétaire mobilisant de nombreuses ressources, process souvent itératif et parfois passionnel du fait des enjeux associés, dont l’exercice est rendu difficile par l’incapacité de tenir les réunions idoines en présentiel.

Et pourtant, c’est probablement actuellement que les dirigeants ont le plus besoin d’information pour être en mesure de prendre rapidement les bonnes décisions.

Ce questionnement et ce paradoxe amènent logiquement à la mise en avant du modèle de forecast simplifié et actualisé à plus grande fréquence, et ce pour la partie opérationnelle, plutôt que de privilégier la construction d’un budget complet.

Concernant la partie investissement, un suivi longitudinal des CAPEX (en cours ou à venir) paraît suffisant.

Les vertus de ce type de forecast sont en effet multiples :

  • Recentrage sur les indicateurs clés opérationnels ;
  • Maintien des niveaux de responsabilité managériale ;
  • Simplification et agilité du modèle ;
  • Monitoring renforcé par une mécanique d’actualisation plus importante.

Passer sur ce type de modèle est attractif si le système d’information le permet sans trop de développements. Il nécessite cependant un temps d’appropriation dû au nécessaire changement de philosophie. Enfin, il entraînera également une redistribution des rôles et du poids des différents acteurs. A réfléchir donc avant de le mettre en œuvre !

Vous êtes vous-même en réflexion sur le sujet ? Vous avez déjà basculé sur ce type d’approche ? N’hésitez pas à partager vos inputs dans la zone de commentaires de l’article, la rédaction se fera un plaisir de les synthétiser pour en faire profiter le plus grand nombre (dans le respect de la confidentialité).

Welcome 2021!

Escaim Consulting vous souhaite une très heureuse année 2021

Que cette année voit votre capacité à impulser de nouveaux projets revenir à la normale, voire à dépasser vos attentes!

Que vous arriviez à partager vos rêves avec vos collaborateurs, vos partenaires et vos clients.

Keep the positive attitude!

Cordialement,

Tanguy ROLLAND

Risk Management: concepts de peur et de panique

Les décideurs français ont eu l’occasion de se préparer à l’arrivée du COVID 19 au travers de différentes étapes successives :

  • Expansion de la maladie sur le territoire chinois depuis décembre 2019 ;
  • Apparition en Europe avec la mise en quarantaine spectaculaire de l’Italie ;
  • Développement contenu puis plus rapide de la propagation du virus en France.

Pour autant, l’annonce du Président de la République le 12 mars 2020 de fermer les écoles, les collèges, les lycées et les universités constitue la traduction la plus concrète des effets de cette pandémie pour la population française.

Si jusqu’alors certains secteurs avaient été touchés et d’autres étaient protégés, dès le lundi 16 mars 2020, l’ensemble des acteurs économiques aura à gérer une situation de crise inédite liée au sujet universel qu’est la garde des enfants à domicile.

Dans ce contexte, la préparation des organisations à la gestion de crise pourrait être un critère déterminant dans leur capacité à poursuivre leur activité dans un premier temps, à survivre au ralentissement économique si celui-ci venait à se prolonger dans un second temps.

Pour autant, il ne faut pas céder à la panique. Lors d’une conférence « Impact Day » organisée à Lyon par l’EM Lyon le 12 mars 2020, ESCAIM Consulting a eu la chance d’écouter une intervention du professeur Christophe Haag à l’occasion de la sortie de son livre « La contagion émotionnelle » (éditions Albin Michel).

L’une des phrases issues de ce livre appartient à monsieur Fernando PARRADO, l’un des 16 rescapés du vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya qui s’est écrasé dans les Andes en 1972. Cette phrase est la suivante : « La peur nous sauve, la panique nous tue ! ».

Une parfaite illustration concernant la panique en est le jeudi noir connu par les bourses mondiales le 12 mars 2020. Un fondement rationnel, le développement pourtant attendu du COVID 19, va faire basculer dans l’irrationnel les opérateurs boursiers. Décuplée par la bulle spéculative latente, une prise de bénéfices somme toute classique deviendra un sauve-qui-peut général, entraînant un plongeon de plus de 10% de la plupart des places mondiales.

A contrario, certaines sociétés appliquant le principe de peur raisonnée auront anticipé et déjà organisé leur risk management. Elles disposent donc d’un temps d’avance qui leur permet de lancer rapidement certaines actions simples, d’initier leur plan de continuité d’activité et ainsi de libérer du temps pour traiter de sujets plus complexes qui échappent à leur contrôle telle une décision exécutive s’appliquant à l’ensemble d’un pays.

Ce sont généralement ces sociétés qui, au travers d’une communication de crise maîtrisée, sauront rassurer leurs employés et leurs partenaires économiques (clients, fournisseurs, banquiers), et ainsi casser la dynamique négative de la panique.

La panique paralyse. Passer dans l’action est le meilleur moyen de contrer la panique. Alors, tous à votre risk management !

Simplement, bienvenue!

Bienvenue sur le site d’Escaim Consulting!

Vous vous connectez pour la première sur le site d’Escaim Consulting? laissez vous porter par ce site qui n’a d’autre prétention que de vous faire découvrir ce qu’est Escaim Consulting.

Nous espérons que votre visite vous permettra de comprendre l’offre et l’essence de cette société. Si tel n’était pas le cas, tout commentaire constructif sera, lui aussi et tout comme vous, le bienvenu!

Nous espérons avoir le plaisir d’échanger prochainement avec vous sur vos projets ou plus simplement pour considérer si nous pouvons parcourir ensemble un bout de chemin professionnel.

D’ici là, la rédac d’Escaim vous souhaite une bonne découverte et un excellent mois de décembre, en route vers 2020!